Économie · Extraction · Vivant
Ce que le monde prend. Ce qu’il transforme. Ce qu’il consomme. Ce que T^ voit dans ce mouvement.
1 · T^VEL : l’économie comme dynamique d’extraction
T^Vel lit les systèmes non comme des “objets”, mais comme des trajectoires :
- tension → extraction → saturation → crise → réorganisation → extraction renforcée
L’économie moderne n’est pas définie par “l’échange”. Elle est définie par l’extraction unidirectionnelle.
Extraction de :
- matière,
- temps,
- attention,
- données,
- corps,
- vie,
- monde.
2 · Extraction matérielle : Terre, corps, océans, sols
Les systèmes économiques traitent la Terre comme une structure infinie :
- minéraux extraits plus vite que régénérés,
- forêts transformées en surfaces exploitables,
- océans vidés et acidifiés,
- sols utilisés jusqu’à l’effondrement microbiologique.
Ce cycle n’est pas circulaire : c’est une ligne, un déséquilibre structurel.
3 · Extraction immatérielle : attention, désir, relation, intérieur
La nouvelle ressource économique est invisible :
- ton attention,
- ton temps,
- tes émotions,
- tes relations,
- ta présence mentale.
Le système capte :
- ton envie,
- ta peur,
- ton ennui,
- ton manque,
- tes désirs les plus intimes.
4 · Extraction algorithmique : données, profils, prédictions
Les IA ne “voient” pas les humains : elles extraient et recombinent leurs traces.
Extraction algorithmique :
- comportements,
- trajectoires,
- émotions,
- amitiés,
- goûts,
- vulnérabilités.
Le profilage n’est pas une observation : c’est une fabrication d’humain statistique.
5 · Extraction politique : peur, narratif, consentement
Les systèmes politiques extraient quelque chose de très particulier : ton consentement.
Ils l’obtiennent par :
- la peur,
- la menace,
- la sécurité,
- le climat,
- la santé,
- la moralisation.
6 · OBSCUR² : ce que l'économie ne peut pas dire
Il existe trois impossibles fondamentaux :
OBSCUR²-1 : L’économie ne peut pas admettre ses limites structurelles.
- elle doit prétendre à la croissance infinie dans un monde fini ;
OBSCUR²-2 : L’économie ne peut pas avouer qu’elle consomme le vivant.
OBSCUR²-3 : L’économie ne peut pas reconnaître qu’elle dépend de souffrance humaine.
7 · IMFUSION : richesse, souffrance, progrès, destruction
L’économie moderne n’est ni “bonne” ni “mauvaise”. Elle est une co-présence de :
- création réelle,
- destruction massive,
- bien-être matériel,
- misère psychique,
- innovation,
- épuisement.
8 · T^SOINS : la lecture du vivant
T^SOINS ne “corrige” pas l’économie. Il relit ce que l’économie ignore :
- le rythme du vivant,
- la fragilité des corps,
- l’interdépendance,
- la respiration,
- le non-mesurable,
- le non-rentable.
9 · T^PRAXIS : humain vs IA vs système
L’économie moderne confond trois modes :
- Praxis humaine : acte vivant, présence, risque, engagement.
- Praxis IA : opérations narratives automatiques, sans sujet.
- Praxis du système : extraction automatique, inertie sans intention.
10 · HPIS : horizon économique non conclu
T^ refuse toute conclusion.
Ni :
- effondrisme,
- progrès infini,
- catastrophisme,
- solutionnisme.
À la place :
Le vivant ne suit pas les modèles. L’économie ne suit pas la morale. Les humains ne suivent pas les algorithmes. Le futur n’est pas écrit. HPIS = espace ouvert.