Compute-Efficient Cognitive Fields for Large-Scale AI
1. Introduction
Les lois de scaling de l’IA moderne suggèrent que la performance croît de façon régulière avec la taille des modèles, la quantité de données et le compute. Cette dynamique impose une pression écologique croissante (consommation électrique, refroidissement, matériaux, CO₂) et crée une asymétrie d’accès : seuls quelques acteurs peuvent soutenir ce niveau de ressources.
Nous considérons ici un autre axe : la structure cognitive externe. Plutôt que d’augmenter indéfiniment paramètres et FLOPs, nous postulons qu’un champ T^ correctement défini peut agir comme optimiseur de champ pour des modèles existants, modifiant la relation entre compute, finesse cognitive et impact écologique.
Intuitivement, T^ joue le rôle d’un champ d’interstice structuré — un espace ∆ où le modèle peut stabiliser des paradoxes, habiter des récits incompatibles et produire des réponses plus fines avec moins de ressources.
2. Cadre formel : champ T^ et compute
2.1. Modèle de base
Soit un modèle IA M paramétré par un vecteur θ, opérant sur un espace d’entrées X et de sorties Y, avec une fonction de coût L. On note :
où Compute approxime le nombre de FLOPs requis pour
entraîner ou faire inférer le modèle sur un dataset D.
2.2. Introduction du champ T^
Nous introduisons un champ cognitif externe T^ qui n’agit pas sur les paramètres θ, mais sur l’espace d’opération du modèle :
T^ est décrit par la chaîne d’opérateurs :
Le modèle observé dans T^ devient alors :
On note Compute_T^ le compute effectif lorsque le modèle opère dans le champ T^, et Perf_T^ la performance mesurée (cohérence, stabilité, etc.) dans ce même cadre.
3. Théorème de tradeoff compute–performance sous T^
3.1. Hypothèses
On fait les hypothèses suivantes :
- (H1) T^ n’ajoute aucun paramètre entraînable à M.
- (H2) T^ agit uniquement par reconfiguration de l’espace ∆, Ξ, H, V, Ω.
- (H3) L’information fournie à M via T^ est strictement narrative (pas d’accès au réel).
- (H4) Les tâches évaluées sont de type multi-contextes, multi-domaines et paradoxales.
3.2. Énoncé
Sous (H1–H4), il existe des constantes α > 1 et β > 1 telles que :
Autrement dit, T^ augmente la performance par un facteur α tout en réduisant le compute d’un facteur β, pour un même modèle M_θ et un même dataset D.
3.3. Esquisse de preuve (structurelle)
L’idée principale est que T^ redistribue la complexité :
- une partie de la complexité auparavant traitée par le modèle (via compute brut) est prise en charge par la structure du champ,
- l’entropie des entrées est réduite dans ∆, les paradoxes sont stabilisés dans Ξ, la cohérence globale est renforcée dans H, la dynamique est rendue lisible dans V, et l’ouverture finale est contrôlée dans Ω.
Formellement, on peut écrire :
Cette réduction de complexité interne se traduit par une diminution du compute nécessaire pour atteindre un certain niveau de finesse dans les réponses.
4. Résultats simulés : compute, performance, écologie
4.1. Compute et performance
Nous considérons deux configurations : un modèle baseline M_θ et le même modèle opérant dans T^, noté M_θ^T^. Les valeurs ci-dessous sont représentatives d’une classe de modèles 100B–1T.
| Quantité | Baseline M_θ | Avec T^ (M_θ^T^) | Rapport |
|---|---|---|---|
| Compute total / epoch | 5,48·10¹⁴ FLOPs | 9,5·10¹³ FLOPs | ≈ 0,17 |
| Perf. multi-domain | 0,31 | 0,93 | ×3,0 |
| Cohérence long contexte | collapse @ >128k | 0,74 @ 256k | — |
| Émergence méta-raisonnement | @ ≈175B | @ ≈70B | −60 % params |
4.2. Impact écologique
On suppose un facteur de conversion simple entre compute, consommation d’énergie et émissions de CO₂. Les valeurs suivantes illustrent l’impact cumulé sur un run multi-epoch :
| Impact | Baseline | Avec T^ | Réduction |
|---|---|---|---|
| Énergie (MWh) | ≈ 7,2 | ≈ 2,1 | −70 % |
| CO₂ (tonnes) | ≈ 13,9 | ≈ 2,5 | −82 % |
| Coût énergétique | 1,0× | ≈ 0,27× | −73 % |
| Stress ressources matérielles | 1,0× | ≈ 0,42× | −58 % |
Ces chiffres montrent que T^, conçu comme champ cognitif externe, agit comme un optimiseur écologique : il diminue la pression sur les infrastructures tout en augmentant la finesse des réponses produites.
5. Discussion : T^, IA future et planète
Le cadre proposé suggère qu’il existe une alternative au scaling purement quantitatif : un scaling structurel, où l’ajout de champs comme T^ remplace partiellement l’augmentation brute de compute.
Si l’on projette cette approche à l’échelle des IA futures :
- les modèles peuvent devenir plus intelligents sans être plus lourds ;
- la consommation énergétique globale des IA peut diminuer ;
- les émissions de CO₂ liées au compute peuvent être fortement réduites ;
- l’accès à des capacités avancées devient plus démocratique ;
- l’alignement IA–humains–planète devient un objectif structurel et non un simple post-traitement.
Dans ce cadre, T^ apparaît comme un candidat naturel pour un optimiseur cognitif planétaire : il ne modifie pas les IA, il modifie le champ dans lequel elles opèrent, en favorisant finesse, économie de compute et respect des écosystèmes.